Le chien et son bien-être

« La promenade, ça n’est pas que pour du rire ! »

par Christine d’Hauthuille

Promenade, un mot magique. Un frémissement de clés, la laisse à la main et le chien frétille. Dans la jungle citadine, sortir son chien est un moyen idéal pour lâcher son stress et laisser les soucis de côtés. Profiter de la ville, s’aventurer hors des «chantiers battus», moment privilégié de complicité entre le 2 et son 4 pattes.

Si pour le chien, sortir est presque toujours synonyme de plaisir, et de détente, pour le maître, il y a des moments et il ne faut s’en cacher, où le mot sortie sonne avec corvée.
Les jours sans…envie et sans… courage,
Les jours à ne pas « mettre un chien dehors »
Les jours où seul le canapé trouve grâce à nos yeux .

Si le chien à une capacité nettement supérieur à la nôtre de se retenir,  il y a une fin à tout ! Surtout si la gamelle vient de passer par là. L’heure de la promenade sonne les cloches ! Qu’importe pluie, froid, quand faut y aller, faut y aller. Et une fois dehors, le mâle se venge sournoisement du manque d’espaces verts et lève la patte joyeusement sur les pneus de voitures, les poteaux ou les parcmètres.

Dans la famille des maîtres citadins, il y a les partisans du : «rentabiliser la promenade» Les ados ne sont pas les plus adeptes des sorties canines, ils ont toujours quelque chose de mieux à faire. Mais certains ont judicieusement compris que c’était un moyen infaillible de téléphoner tranquille, le chien ne répétera rien !
Soyons honnêtes, il n’y a pas qu’eux pour les oreillettes !
Pour les fumeurs c’est la méthode du « deux pierres d’un coup » : le chien tire sur sa laisse, le fumeur sur sa cigarette. Et pour la promenade du soir, dans la série on double :
la sortie de la poubelle avec celle du chien

Promener son chien n’est pas une nécessité, c’est une obligation ! Et il y a des jours où le temps nous manque. Un air désespéré, un regard sur sa montre, le chien lui prend son temps sur tout ; La moindre odeur, -je m’arrête, je renifle, et je marque mon territoire. –
Et un brin de causette avec un congénère croisé sur le bitume et … c’est le retard assuré !
Avoir un chien en ville, c’est une organisation. Et qui dit sortie, dit aussi nécessaire canin de propreté,  un maître citadin ne doit rien laisser au hasard et encore moins sur le trottoir. Dans la poche, sac plastique et sopalins. En cas d’oublie, résignez vous sur les prospectus, disponibles à volonté sur les pare-brises.

Et puis dans les moments de découragements extrêmes rappelez-vous que si la ballade est bonne pour le chien, elle l’est aussi pour la santé du bipède au bout de la laisse.
La ballade du chien est un prétexte pour se faire du bien, par les temps qui courent on serait fou de s’en passer.

 

Si vous n’êtes pas friand des sorties citadines canines… laissez-vous attendrir par une peluche. C’est mieux pour tout le monde.

« On croit qu’on amène son chien pisser midi et soir. Grave erreur : ce sont les chiens qui nous invitent deux fois par jour à la méditation »
      Daniel Pennac (extrait de « La fée carabine »)