Le chien, ses bienfaits

Le chien « est » tout simplement

par Corine Sombrun, écrivain

OliveJ’ai toujours du mal à comprendre que l’homme puisse  s’adapter à l’urbanisation. Dans les villes, on n’a plus le contact avec la réalité, on perd la notion , de ce que l’on mange, de ce que l’on voit et touche, le chien, comme nous, doit composer.

J’étais plus chat que chien. J’ai découvert le chien et j’ai trouvé ça très agréable. Maintenant je vis  au quotidien avec une cocker noire adorable qui ne pense qu’à sa « pomme ». Pourvu que l’on s’occupe d’elle, elle s’adapte. Elle est bien avec tout le monde. Avoir un chien en ville, c’est accepter de s’en occuper et de le sortir, sous la pluie, la grêle et le vent, c’est le démarrage qui est difficile, après ça va. Moi qui n’aime pas trop marcher, je sors aussi pour lui faire plaisir. Se promener en ville avec un chien n’offre pas les mêmes perceptions que lorsqu’on marche seul ou enfoncé dans ses pensées.

Le chien prends le temps pour renifler,  regarder,  contempler la ville alors que moi je ne le prenais pas beaucoup, j’ai  découvert sa façon de vivre ses promenades, c’est une leçonIl m’incite à visiter l’environnement dans lequel je vis, sous un angle différent que je n’avais pas forcément pressenti et quand on a un chien, forcément, on discute avec les autres « mamans et papas chiens ». A Paris c’est évident qu’il manque des espaces verts, trop de parcs sont interdits aux chiens et d’autres sont restreints, comme le parc Monceau, où l’on ne peut utiliser que l’allée centrale, c’est à dire rien.

Le chien a un pouvoir anti dépresseur, ça fait du bien de toucher un animal, c’est joyeux, c’est un rapport simple et sincère d’un animal à un humain. Je vois ma mère par exemple elle est toujours ravie de voir « Olive » sinon elle déprime à Paris.

Le chien est tout ce qui nous reste de nos mémoires ancestrales, il nous relie à quelque chose de réel, de vrai qui n’est pas soumis aux contraintes de pouvoir, de rentabilité. L’animal est déconnecté de ce système, c’est rassurant et bon pour le moral. Tous les chiens me font rire, même les petits. Quand je regarde un chien, ça me fait du bien, sa joie quand il te voit n’est jamais calculée. Un chien tout simplement, « est », du verbe être !

 

 

Prix Terres d’Ailleurs 2013

En Mongolie et particulièrement auprès des Tsaatans l’animal traditionnel est le renne. Tous les éleveurs de rennes ont des chiens qui vivent uniquement dehors. Leur rôle n’est pas de rassembler les troupeaux mais de prévenir en cas de danger. La nuit ils protègent les troupeaux de rennes principalement contre les loups. Ce sont des chiens de défense  et d’attaque si les rennes sont menacés.

Dans la tradition chamanique chaque animal a une fonction symbolique. Le chaman entre en transe grâce à un tambour. Il est alors « possédé » par un esprit qui se manifeste souvent sous la forme d’un animal. Cet animal est censé donner ses pouvoirs au chamane pour lui permettre d’interroger le « Monde des esprits », garant du maintien de l’harmonie, et découvrir la raison pour laquelle la personne venue le consulter a des problèmes. C’est pour eux une façon de les résoudre.

Le loup par exemple est considéré comme un guerrier, un attaquant, il a la force de chasser les entités néfastes et de leur donner ordre de ne plus revenir tourmenter le  consultant.

Et plus le chaman pratique, plus il va rentrer en contact et  se connecter avec de nombreux animaux.

Pour en savoir plus : www.corinesombrun.com

Jules